October 18, 2014 |  Ouest France

Laval. Eon reality va former aux métiers de la 3D et de la réalité virtuelle

Froger_Laval

Yann Froger, patron d’Eon France dans leurs locaux lavallois dans lesquels l’entreprise s’est tout récemment installée.

Publié le samedi 18 octobre 2014 à 17:00.

L’entreprise américaine spécialisée dans la réalité virtuelle s’est installée tout récemment zone de Saint-Melaine. L’ampleur du chantier témoigne de sa volonté d’être là pour longtemps.

« Aujourd’hui, personne ne sait vraiment ce qu’est la réalité virtuelle. Il n’y a pas assez de pratiquants. » Cette phrase est signée Yann Froger. Le patron d’Eon France nous a ouvert, les portes des quelque mille mètres carrés de locaux, à Saint-Melaine. Cette entreprise américaine spécialisée dans la réalité virtuelle et augmentée s’y est tout récemment installée dans cette zone industrielle un peu anonyme. Eon a comme voisin le centre d’appels Coriolis.

Les étudiants arrivent le 20 octobre

Sur place, le chantier n’est pas complètement achevé. De grands cartons estampillés Eon reality côtoient du matériel high-tech. La cafétéria prend forme. Dans le grand hall d’accueil, une équipe de l’entreprise de menuiserie Babin-James, aménage les lieux. « Dans le hall, nous ferons de la projection mapping, pour faire entrer le visiteur dans la réalité virtuelle », annonce, énigmatique Yann Froger. Mais encore ? « Ce sera un peu dans l’esprit des projections sur les murs pendant les illuminations de Laval. »

Entre deux questions, le patron d’Eon France prend des appels téléphoniques et réceptionne des marchandises. Eon a récupéré les clefs de ses bureaux au printemps dernier. Mais les choses sérieuses n’ont vraiment commencé qu’il y a quelques semaines. Et cela avance vite.

Passé le hall, le visiteur arrive dans un vaste open space de plus de 400 m2. L’espace est séparé par plusieurs grands tableaux blancs de 4,20 mètres sur 2,80 mètres. Ils serviront à la fois d’écrans de projection et de tableaux classiques pour les formateurs. De part et d’autre, une flopée d’ordinateurs spécialement configurés pour le traitement de tout ce qui est 3D et graphisme.

L’activité d’Eon va se décliner en deux volets, complémentaires et distincts. D’un côté, la formation aux métiers de la 3D et de la réalité virtuelle. De l’autre, la production d’applications (pour smartphones, tablettes, etc.) notamment dans le domaine de l’éducation et du monde ludique.

« Nos vingt étudiants commencent leurs cours ici, le 20 octobre, explique le patron d’Eon. Nous allons les former aux métiers de développeurs et de l’infographie. » Les cours seront dispensés par les spécialistes d’Eon et par des professeurs de l’Institut d’informatique appliqué de Laval-Saint-Berthevin.

La vaste salle attenante est plongée dans la pénombre. De grandes arches futuristes laissent présager de l’environnement. D’ici à trois semaines, ce lieu accueillera un show-room de 500 m2. Ce devrait être une véritable vitrine de ce qui se fait de plus pointu dans les domaines de la réalité virtuelle : « Nous aurons un équipement holographique, des cubes immersifs 3D, un écran de neuf mètres interactif… énumère avec enthousiasme Yann Froger. Ce sera une sorte de condensé de nos toutes dernières technologies. »

La question du nombre d’emplois avancés (une centaine d’ici à quelques années) agace un peu le patron d’Eon. « Je ne veux plus aborder le sujet. Mais, sachez que je confirme ce que nous avions annoncé. »

 

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